Arrêt cardiaque : les femmes ont deux fois moins de chance d’y survivre
AXA Prevention

Arrêt cardiaque : pourquoi les femmes ont deux fois moins de chances d’y survivre ?

Les maladies cardio-vasculaires constituent un des principaux enjeux liés à la santé des femmes. Focus sur une étude internationale qui illustre bien les inégalités dont sont victimes les femmes en matière de santé.

Arrêt cardiaque : pourquoi les femmes ont deux fois moins de chances d’y survivre ?

Les maladies cardio-vasculaires constituent un des principaux enjeux liés à la santé des femmes. Focus sur une étude internationale qui illustre bien les inégalités dont sont victimes les femmes en matière de santé.

Selon une étude publiée dans le European Heart Journal, un arrêt cardiaque serait deux fois plus mortel pour les femmes. Engagé depuis plusieurs années pour la santé au féminin, notamment aux côtés des Bus du Cœur, AXA Prévention revient sur les enjeux de l’accès aux soins pour les femmes.

Santé des femmes : des inégalités marquantes

Dans sa grande enquête consacrée à la santé des femmes publiée en 2021, AXA Prévention révélait des chiffres préoccupants [1].

81% des femmes ont ainsi plus tendance à négliger leur propre santé au profit de celle de leurs proches 

  • 77% repoussent au maximum le moment de consulter, retardant la prise en charge de certaines pathologies 
  • Seulement 38% des femmes font des bilans de santé réguliers ;
  • 57% s’occupent quasi exclusivement de la santé de leurs enfants (contre 5% des hommes).

Les inégalités sociales entrent enfin en compte, avec les emplois précaires majoritairement occupés par les femmes, le sexisme, la charge mentale, les inégalités salariales, ou encore la surreprésentation des femmes dans les cas de familles monoparentales… Tous ces facteurs ont des conséquences sur la santé mentale et physique de la population féminine [2].

>>Vers quel professionnel de la santé mentale vous tourner ? Découvrez notre article !

Les maladies cardiovasculaires au cœur des préoccupations

Les maladies cardiovasculaires constituent la première cause de mortalité féminine. La prise en charge de ce type de pathologies est effectivement souvent tardive, notamment en raison d’une méconnaissance des symptômes par les femmes elles-mêmes [3] :

  • 8 femmes sur 10 ne connaissent pas les signes de l’infarctus féminin ;
  • Beaucoup d’entre elles pensent que certains facteurs de risques liés à cette pathologie (stress, fatigue, surpoids, sensation d’oppression…) ne nécessitent pas de consultation médicale.

En réponse à ces problématiques, l’initiative Les Bus du Cœur – soutenue par AXA Prévention – propose depuis plusieurs années des dépistages cardio-gynécologiques partout en France ( 15 villes étapes en moyenne par an / 37 villes depuis le début de l’opération en septembre 2021° auprès de femmes en situation de vulnérabilité.

Arrêt cardiaque : des chiffres préoccupants

Menée aux Pays-Bas et publiée en 2019 dans le European Heart Journal, une étude scientifique vient confirmer le constat des inégalités en matière de traitement des maladies cardiovasculaires [5].

Les chercheurs ont axé leurs recherches sur les arrêts cardiaques survenus hors de l’hôpital. Ils ont constaté que, globalement, les chances de survie des femmes réanimées étaient presque deux fois moins élevées que celles des hommes : respectivement 12,5% contre 20%.

Les autres statistiques issues de l’étude sont du même ordre :

  • Les femmes victimes d’un arrêt cardiaque sont moins susceptibles d’être réanimées par un passant (68% contre 73%) ;
  • Le taux de survie entre l’arrêt cardiaque et la prise en charge dans un établissement de soins est également inférieur chez les femmes (34% contre 37%) ;
  • La différence est encore plus flagrante concernant les probabilités de survie entre l’admission et la sortie du centre de soins avec 33% pour les femmes et 52% pour les hommes.

L’étude souligne également qu’il n’y a pas de différence entre les sexes dans les délais de prise en charge par les services d’urgence et de déploiement d’un défibrillateur.

Quelles sont les causes de ce constat alarmant ?

Plusieurs facteurs ont été identifiés pour expliquer le fait que les femmes survivent deux fois moins que les hommes à un arrêt cardiaque. Les différences interviennent notamment lors de l’admission à l’hôpital :

  • Les femmes font moins souvent l’objet d’un diagnostic d’infarctus aigu du myocarde (52% contre 59%) ;
  • Elles sont moins susceptibles de bénéficier d’une coronarographie (examen des artères) ou d’une angioplastie (pose d’un stent qui va éviter à l’artère de se boucher de nouveau).

Comme évoquée ci-dessus, la méconnaissance des symptômes de l’infarctus du myocarde chez la femme joue également un rôle de retardateur dans la prise en charge.

L’étude ajoute à cela un facteur démographique. Dotées d’une espérance de vie plus élevée que les hommes, les femmes sont davantage susceptibles qu’eux de vivre seules à un âge plus avancé de la vie. Or, en dehors des hôpitaux, la plupart des arrêts cardiaques surviennent à domicile, ce qui complique l’accès aux soins de réanimation.

!

Infarctus du myocarde : les symptômes chez la femme

Les symptômes de l’infarctus chez les femmes diffèrent de ceux des hommes qui se situent davantage autour de la cage thoracique. Voici les signes qui doivent attirer votre attention concernant les femmes, notamment celles qui présentent des facteurs de risques. [6] :

  • Des brûlures d’estomac, des nausées et des vomissements,
  • Une sensation d’épuisement ;
  • Un essoufflement à l’effort ;
  • Des palpitations ;
  • Une douleur vive dans le haut du dos.

Les maladies cardio-vasculaire sont à l’origine du décès d’une femme sur trois chaque année en France [6]. Le fait de s’informer et d’informer son entourage sur les risques et les symptômes permet de réagir rapidement en cas de problème. Dans huit cas sur dix, l’accident cardio-vasculaire peut être évité grâce au dépistage et à une bonne hygiène de vie.

 

N’hésitez pas à partager cet article et la documentation disponible sur le site d’AXA Prévention !

Sources